BASELWORLD 2011
Salon des superlatifs
Baselworld 2011 vient de fermer ses portes. Un lieu de rencontre où le slogan ‘where business begins and trends are created’ n’est pas seulement synonyme de festival de nouveaux produits, mais entend également donner une forte impulsion, l’année prochaine, à l’industrie et au commerce international des montres et des bijoux.
JEWELS & WATCHES INFO y était et rend compte de la grand-messe annuelle du secteur mondial des montres et des bijoux.
Tendance positive
Dès le début de Baselworld 2011, il est apparu clairement que ce salon ouvrait des perspectives prometteuses, à la fois pour les 1892 exposants de 45 pays et pour les 103 200 visiteurs du monde entier. En dépit de quelques changements de participants – plus de marques de montres et un peu moins de bijoux – et des séquelles d’une période économique moins souriante, le segment du luxe semble démarrer en force cette décennie. Surtout les ventes en Chine et en Inde et le commerce avec ces pays, où les millionnaires et les milliardaires de plus en plus nombreux manifestent un goût presque insatiable pour les objets de luxe exubérants et coûteux, ouvrent des perspectives quasi inépuisables pour le secteur. Outre l’offre de produits courants et abordables, le fil conducteur de Baselworld 2011 était la présence surabondante de produits extrêmement dispendieux : des bijoux semblant sortir ‘d’une corne d’abondance’ et surtout des montres présentées dans un esprit encourageant ‘the sky is the limit’. Une tendance prometteuse qui est aussi une aubaine pour le commerce de détail européen du secteur : avec des taux de TVA extrêmement élevés sur le marché intérieur (près de 100 %), les Chinois sont plus que motivés pour acheter chez nous des montres et des bijoux de luxe au prix fort.
Des raisons en suffisance donc pour que les exposants et les visiteurs professionnels envisagent l’avenir avec satisfaction. Plus de visiteurs, plus de ventes, des produits toujours meilleurs et plus chers, qui sont en outre convoités par un groupe de plus en plus nombreux d’acheteurs (potentiels), voilà qui promet à nouveau un avenir certain. Baselworld est et reste donc la principale plaque tournante du commerce international des montres et des bijoux
Épinglés à BASELWORLD 2011
La montre Tourbillon la plus chère
Cette ‘pièce unique’ de Hublot vaut quelque 2 millions d’euros (3 millions de dollars). Elle associe l’or blanc 18 carats, le palladium, 637 diamants de qualité supérieure d’une très grande pureté (Top Wesselton PUR A VVS), taillés en baguette, et 1 diamant en forme de rose pour le remontoir. Au total, le poids des diamants atteint plus de 140 carats. Le boîtier, d’un diamètre de 30 mm, contient 148 éléments. La taille des diamants a nécessité 13000 heures, le sertissage 2000 heures. De la conception au produit fini, il a fallu pratiquement une année complète. Si vous voulez la contempler de vos propres yeux, après le salon, ce chef-d’œuvre unique est exposé à la boutique Hublot, au numéro 10 de la Place Vendôme à Paris.
Le bijou le moins conventionnel
Des goûts et des couleurs, on ne discute pas. Le bijou décrit ici est donc le résultat d’un choix subjectif de l’auteur, en fonction d’aspects liés aux tendances, à la mode et à la valeur. Parmi les milliers de bijoux présentés à Baselworld 2011, celui-ci doit symboliser les voies parfois bizarres que suivent les créateurs pour concevoir leurs créations. Cette bague provient de la collection remarquable de la bijouterie russe ‘Jewellery Theatre’. Le créateur russe Maxim Voznesensky s’est inspiré de la nature et de la couleur des saisons pour créer sa collection de bijoux frivoles.
La montre la plus rapide
L’horloger TAG Heuer, la Formule 1 et le pilote automobile Hamilton sont des notions indissociables. Avec cette ‘TAG Heuer Mikrometer Flying 1000’, la marque lance le chronographe mécanique le plus rapide, capable de mesurer le temps et de l’afficher au 1/1000e de seconde. Ce nouveau ‘concept chronographe’ dépasse ainsi le record du chronographe de même marque présenté à Genève en janvier de cette année, qui avait une précision jusqu’au 1/100e de seconde. En compétition de Formule 1, le nouveau chronographe peut ainsi déterminer la différence au centimètre près, à une vitesse de 305 km/heure.
Eve Barthelemy
Gérante et fondatrice du magazine Jewels & Watches Info, magazine professionnel édité pour la Belgique et le Grand Duché du Luxembourg